Histoire de l’horloge à coucou : quelles sont ses origines ?

Que ce soit sur le mur de la maison de vos grands-parents, dans les magasins de jouets sous forme de dessins animés ou dans votre magasin local d’horlogerie, l’aspect et le son du coucou sont reconnus dans le monde entier. Les légendes et les coutumes, les faits et la fiction permettent encore de spéculer sur l’origine ou l’inventeur du coucou, mais des recherches combinées ont permis de mettre au point un conte populaire. Quels que soient les arguments concernant la véritable origine, la fin est toujours la même : une œuvre d’art unique, magnifiquement réalisée à la main, sculptée avec l’expérience des générations d’horlogers de la Forêt-Noire.

D’où vient l’horloge à coucou ?

La plupart d’entre nous associent le coucou à la Forêt-Noire, ils sont synonymes l’un de l’autre. Bien que la Forêt-Noire soit depuis longtemps considérée comme le lieu de naissance du coucou, il existe des documents attestant que le concept du coucou est né ailleurs. En 1629, Philipp Hainhofer (1578-1647), originaire d’Ausbourg, a rédigé la première description connue d’un coucou, qui appartenait au prince électeur August von Sachsen. Puis en 1650, le savant Athanasius Kircher décrit un organe mécanique avec plusieurs figures automatisées, dont un coucou mécanique. L’oiseau ouvre automatiquement son bec et fait bouger ses ailes et sa queue. Simultanément, on entend l’appel du coucou, créé par deux tuyaux d’orgue, accordés sur une tierce mineure ou majeure.

Malgré les différences d’opinion quant à l’auteur du premier coucou en Forêt-Noire, la légende la plus populaire veut qu’en 1630, un colporteur de verre de Furtwangen (une région de la Forêt-Noire) ait rencontré un commerçant itinérant de Bohême (une région de la République tchèque) et ait rapporté une horloge en bois brut, qui utilisait des engrenages en bois et des pierres communes comme poids. Il n’y avait pas de pendule. A la place, ils utilisaient un morceau de bois appelé « Waag » qui se déplaçait d’avant en arrière au-dessus du cadran de l’horloge. Qu’elle soit brute ou non, cette nouvelle horloge représentait une amélioration majeure par rapport à leur méthode actuelle qui consistait à utiliser des sabliers et des cadrans solaires pour garder l’heure.

L’invention de l’horloge coucou

Vers 1730, les horlogers de la Forêt-Noire ont mis au point une horloge à peu près similaire au coucou que nous connaissons aujourd’hui et que l’on retrouve toujours en vente sur des sites comme horlogecoucou.com. Pendant les hivers rigoureux, ils restaient blottis les uns contre les autres pour fabriquer des horloges. L’été venu, ils gagnaient assez bien leur vie en vendant leurs horloges à des « porteurs d’horloges », appelés « Uhrschleppers » en allemand, qui les revendaient ensuite dans toute l’Europe. Au fil du temps, ces horloges sont devenues plus sophistiquées grâce à l’adoption de nouvelles idées, de nouveaux outils et de nouvelles compétences. Des personnes ont également commencé à se spécialiser dans certains aspects de l’horlogerie, comme les sculpteurs, les fabricants de boîtes, de chaînes et de roues dentées.

La naissance du véritable coucou

Mais le coucou tel que nous le connaissons aujourd’hui n’est apparu qu’en 1738, lorsque Franz Anton Ketterer (1676-1749), maître horloger de Schonwald [Forêt-Noire], a ajouté à son horloge un oiseau en mouvement qui annonçait l’heure avec le coucou. Le maître de l’horloge avait conçu un système de petits soufflets et de sifflets pour imiter le chant du coucou, la même technologie utilisée pour les orgues d’église. Aujourd’hui encore, malgré quelques contestations, Franz Anton Ketterer est toujours associé à la première horloge à coucou.

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